Le kilim, un tissage ancestral au langage universel ...
Le kilim, un tapis d'orient? « Non un tissage »
rétorque Jean-Michel Testard, ... / …
La différence est d'importance. Le Kilim est l'ancêtre du tapis. Il est brodé au lieu d'être noué. C'est un tapis de laine à point plat qui a vu le jour il y a plus de 10 000 ans au Proche-Orient. J. M. Testard ... / ... réparateur de tapis, fait son apprentissage en Afghanistan, puis en Iran, en Ouzbékistan et devient noueur de tapis à Lyon. En 1986 il se reconvertit en marchand de tapis et tient une galerie à Aigues-Mortes. C'est dire s'il maîtrise le sujet.
Étrange, « kilim » a la même signification d'Orient en Amérique du Sud. Les motifs sont identiques et même si les scientifiques ne voient dans ceux-ci que la combinaison des différentes possibilités graphiques offertes par cette technique de tissage, les peuples y ont donné une signification rituelle. Étrange, celle-ci est identique chez tous les peuples. « Quand on dessine spontanément, on fait des formes géométriques. C'est ce que Young appelle les subconscient collectif. La culture inconsciente du motif est en nous tous » explique le conférencier. Les exemples abondent. Le losange est le symbole de la fécondité féminine par extension de la fertilité. La fleur de chardon qui s'accroche à la laine celui de s'accrocher à la vie. « Tous ces dessins sont d'esprit chamanique, des porte -chance. C'est la femme qui tisse les kilims et transmet à sa fille. Les femmes, dépositaires des traditions, garantes de la cohésion familiale et de la perpétuation du groupe. Le langage des signes ne traduit pas des mots, il est sacré. » Du Kilim au tapis de nomade et au synthétique. Tous les nomades du monde ont tissé depuis 2 500 ans. Dans les années 1930-1940, on passe au synthétique et aux colorants chimiques ce qui fait chuter la fabrication des Kilims. De nos jours, le « fil » de la tradition a été rompu. - ladepeche Castelnaudary -