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Histoire & tricot
23 février 2015

Le salon de l'agriculture fait le compte de ses moutons ...

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Après un long déclin, la production ovine hexagonale se porte mieux. Pierre angulaire de cette entreprise de reconquête, les Ovinpiades ont assuré le spectacle, hier, au Salon avec deux Auvergnats passionnés au générique.

C’est bien simple, Porte de Versailles, il y en a pour tous les goûts. Dans ce Disneyland de l’agriculture qu’est devenu au fil des ans, pour le meilleur et pour le pire, le Salon, on peut passer du folklorique gore(t) avec le championnat de cri du cochon à des sujets de fond comme celui de l’avenir incertain de la filière ovine. Un grand écart assumé.

Derrière un show bien huilé qui attire des dizaines de visiteurs, avec la manucure très prisée du mouton, c’est tout l’enjeu de la finale des Ovinpiades, la Star Academy des jeunes bergers, qui fêtent cette année leur dixième anniversaire.

Parmi les concurrents, deux Auvergnats, Guillaume Chanat, étudiant en BTS à Marvejols en Lozère, mais originaire de Neuvéglise et Romain Portal, un autre Cantalien de Challiers, lycéen à Brioude-Bonnefont. Même si à l’arrivée, les deux finissent assez loin du podium leurs parcours différents témoignent d’une même passion pour une filière qui a bien besoin de susciter de nouvelles vocations.

« 8 à 10.000 éleveurs ovins vont partir à la retraite »
« Dans les années 1970, la France comptait 10 millions de brebis et 40.000 éleveurs. Aujourd’hui, nous sommes tombés à moitié moins. Si la chute est aujourd’hui enrayée, nous sommes face à un nouveau défi : remplacer dans les dix prochaines années les 8 à 10.000 éleveurs qui vont partir à la retraite », résume Maurice Huet, président d’Interbev ovins.

Si le bilan de santé de la PAC (Politique agricole commune) de 2009, puis la dernière réforme de 2013, ont singulièrement rééquilibré les aides en faveur de l’élevage ovin, un gros travail de promotion reste à faire pour susciter d’urgence de nouvelles vocations. D’où tout l’intérêt de ces Ovinpiades dans la vitrine parisienne.

Chacun à leur façon, les deux concurrents auvergnats incarnent le renouveau de la filière ovine. Avec un père menuisier et une mère aide-soignante, rien ne prédisposait vraiment Guillaume Chanat à devenir éleveur de moutons. Et pourtant.

« Un jour, on m’a donné deux brebis et je me suis pris de passion pour elles, avoue Guillaume. Mais au-delà de mon cas personnel, les Ovinpiades prouvent que la filière a su se réveiller et montrer qu’elle existe. Aujourd’hui, on sent une dynamique. Les choses bougent et dans les lycées agricoles, la filière ovine est plus attractive. C’est une évidence. »

Un avis partagé par Romain Portal même si lui est tombé dans le mouton quand il était tout petit. « Je suis issu d’une famille

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d’agriculteurs où, à côté de vaches laitières et allaitantes, nous avons toujours eu des ovins, des BMC (blanche du Massif central). Mon grand-père, Robert, m’a transmis sa passion des brebis. Depuis que je suis tout petit, je travaille avec lui sur le troupeau même si je me suis également occupé des vaches. Mais c’est évident que les Ovinpiades créent une émulation au sein des lycées agricoles. »

Alors, malgré une petite déception concernant leur classement final, qui leur fait tout de même intégrer le Top 30 sur près de 800 concurrents au départ, les deux Auvergnats ne perdent pas de vue leur objectif final : devenir éleveur ovin et participer au défi du renouvellement des générations qui conditionnera l’avenir de toute la filière.

« Après mon BTS, j’aimerais travailler quatre ou cinq ans comme salarié avant de m’installer. L’objectif est de constituer un cheptel de 300 à 400 brebis. Le potentiel existe », conclut Romain Portal, qui incarne à sa façon l’avenir d’une profession. 

 Dominique Diogon - dominique.diogon@centrefrance.com -

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Commentaires
R
et bin c chouette le renouveau des ovins francais.....j'espere que cela fonctionnera....
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