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Histoire & tricot
15 juin 2014

Emilie, 20 ans, tond les moutons ...

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Un minois séduisant, un bandeau fantaisie tenant de blonds cheveux. La tenue est élégante avec un polo blanc. Une jeune fille à la ville.

Pourtant, Émilie Bès va de ferme en ferme (des petites exploitations) pour tondre les moutons. Un travail physique qui demande force et dextérité. Son coup de main fait l'admiration des éleveurs. Surtout qu'Émilie Bès n'a que 20 ans.

Enfant de Villefranche, Émilie Bès s'est orientée très tôt vers un métier agricole. À la fin de la classe de 3e, à la sortie du collège. «Les animaux me plaisent. J'avais un cheval. Pour lui tenir compagnie, j'ai alors acheté deux brebis de réforme», explique-t-elle. Aujourd'hui, elle est à la tête d'un cheptel de 35 bêtes, qu'elle tient sur quelques terres au Devez, entre La Rouquette et Savignac. «Des brebis de race suffolk», précise-t-elle, très attachée à cette race.

Le métier de tondeur ovin, elle l'a appris au lycée agricole La Cazotte à Saint-Affrique où elle a obtenu un bac professionnel «conduite et gestion de l'exploitation agricole». Elle a poursuivi par une année en BTS productions agricoles par alternance. Mais là, les études, c'est terminé. «J'ai décroché du scolaire. Je cherche maintenant à travailler», confie-t-elle, sûre d'elle. Dans le monde de l'élevage, bien entendu.

Toutefois, Émilie n'envisage pas de devenir tondeur professionnel. «Il faut être costaud.» Cependant, elle a déjà réussi à tondre soixante-sept brebis dans une journée. Une belle performance.

Alors, pense-t-elle à s'installer à son compte comme agriculteur à plein temps ? Bien difficile lorsque ses parents ne possèdent pas de ferme.

En tout cas, Émilie sait que travailler en agriculture demande de la persévérance. «Il ne faut pas compter les heures». Ni baisser les bras. Ce ne sont pas là des handicaps pour une passionnée d'élevage de moutons comme elle. «Il y a des contraintes que l'on doit accepter, mais c'est un beau métier.»

Des poupées bourrées à la laine
Naguère, la laine était une source de revenus pour les fermiers du causse. Un sous-produit de l'élevage des moutons qui représentait un complément à la vente des agneaux ou du lait.
Aujourd'hui, la demande est réduite. Émilie Bès avoue des difficultés pour écouler la laine qu'elle récupère chez les éleveurs.
Elle avait un débouché avec un artisan pour l'isolation des maisons. Mais la concurrence avec des laines provenant de Chine ou d'Australie est forte.

«Il faut saisir des opportunités», lâche-t-elle. Ainsi, à Mercuès, dans le Lot, une fabricante de poupées et de nounours bio n'utilise que des produits naturels. Pour le bourrage, à la place d'éléments synthétiques, elle met de la laine naturelle.

- G. L. - ladepeche.fr -

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Commentaires
R
ouah tout un bout de petite femme....ouah impressionnant....;)
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  • Animaux à toison, origine, élevage, traitement de ces toisons. Histoire, évolution des vêtements de laine à travers siècles et pays. Apprendre à tricoter : outils, matériaux, les premiers points, les finitions. Et nos grands-mères ? Et les enfants ? ....
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